Relevé Procédures criminelles sénéchaussée de Concarneau cote 5B1329



Michel PARIS et Gilles CONANOU pour braconage

Date

:

3/1/1787

Crime

:

Braconnage

Description : Michel Paris et Gilles Conanou sont accusés d'avoir chassé avec des chiens et d'avoir maltraité le chef de village de kerbiriou .


Nom Prénom Role Parenté, profession, age Village Paroisse
paris michel dit "caudray"   aubergiste   rosporden
conanou gilles   menuisier   rosporden
conanou francois gilles   fils du précédent    


Perrine GUENOLAY : plainte pour harcèlement ?

Date

:

6/4/1726

Crime

:

Plainte pour harcèlement ?

Description : Plainte pour harcèlement ?


Nom Prénom Role Parenté, profession, age Village Paroisse
guenolay perrine plaignante servante chez le sénéchal de concarneau depuis 3 mois   concarneau
corre (le) janne   mère de la précédente    


Agression sur un chien

Date

:

30/9/1872

Crime

:

Mort précipitée

Description : Francois Marie Louis Macé, sieur de Pennanfeunteun, de retour d'une session à la juridiction de Coatloret à Tourc'h, dont il est sénéchal, et se rendant chez lui avec son petit épagneul; celui a été agressé dans une rue de Rosporden par un grand chien barbe sur lequel l'accusé a tiré un coup de fusil.


Nom Prénom Role Parenté, profession, age Village Paroisse
auffredou maurice plaignant boucher   rosporden
macé, sieur de pennanfeuteun francois marie louis accusé avocat et sénéchal de la juridiction de coatloret goarlot kernevel


Contre Mathieu Jean Joseph POUPPON et ? BUREL pour braconnage

Date

:

1767

Crime

:

Braconnage

Description : Braconnage.


Nom Prénom Role Parenté, profession, age Village Paroisse
pouppon mathieu jean joseph plaignant substitut du procureur général du roi    
burel n accusé   kerenquervener trégunc


Contre Antoine STANGUIN et Yves BERTHOU

Date

:

1774

Crime

:

?

Description : ?


Nom Prénom Role Parenté, profession, age Village Paroisse
rodellec jean accusé      
stanguin antoine accusé      
berthou yves accusé      


Incendie volontaire par Louis LE ROUX

Date

:

29/6/1776

Crime

:

Incendie volontaire

Description

:

Louis le Roux a apparemment tenté de mettre le feu à deux reprises, de nuit, à la ferme de Bertrand Fiche, gros fermier de Scaer, avec lequel il est en proces : une première fois en mettant le feu à une charrette de paille, une autre fois en placant une fourche avec un tison entrelacé de paille contre le mur d'une des maisons de la ferme , non loin du toit en paille. Il a menacé en public Bertrand Fiche et sa femme. Ce dernier a organisé une surveillance avec l'aide de sa nombreuse domesticité et en embauchant à cet effet Louis LE MEUR puis a porté plainte. L'acte de Louis Le Roux, qui ne cache pas en public être l'auteur de ces actes, est sans doute lié à l'achat par Bertrand Fiche d'un champ qui faisait partie de la succession du père de Louis Le Roux. Louis Le Roux sera condamné à 10 ans de galères.

Portrait de l'accusé : Description : environ 5 pieds 5 pouces cheveux chatains, barbe et sourcils de meme visage maigre et pale, yeux noirs, nez un peu gros.
Habits : vetu d’un pourpoint, culottes et guetres de toile, un gilet de laine brine, un autre bleu ayant des sabots au pieds, un chapeau sur la tete et une ceinture de cuir à travers le corps.


Nom Prénom Role Parenté, profession, age Village Paroisse
roux (l)e louis accusé 30 ans tréouzel scaer
fiche bertrand plaignant laboureur, 26 ans tréouzel scaer
guernallec de keransquer marc antoine conseil avocat du plaignant bourg scaer
may (le) louis témoin valet domestique de bertrand le fiche, 26 ans tréouzel scaer
fournier (le) marie témoin femme de bertrand fiche tréouzel scaer
meur (le) louis témoin journalier, 31 ans bourg scaer
gourmelen christophe   domestique de bertrand fiche, 26 ans tréouzel scaer
may (le) corentin   valet chez bertrand fiche, 22 ans tréouzel scaer
tourin jean   valet domestique chez bertrand fiche, 14 ans    
guevel (le) claude dit "noën"   patre de vaches chez bertrand fiche, 15 ans    
gourmelen guillaume   valet domestique chez joseph le duigou kerandreau scaer



Extrait : Témoignage de Louis Le Meur

Louis Le Meur a été embauché apres la première tentative d'incendie pour garder la ferme de Bertrand FICHE. Il n'a pas directement assisté à cette tentative. L'officier de justice a visiblement été impressionné par ce témoignage en particulier, car il a souligné les propos rapportés par le témoin.

Le précédent témoin retiré s’est présenté Louis LE MEUR, journalier, demeurant au bourg paroissial de Scaër âgé de 31 ans témoin.

Jure par serment de dire (la) vérité ce qu’il a promis (de) faire la main levée

Et a dit en sa langue bretonne par (l’intermédiaire de) l’interprète être purgé des conseils, sollicitation affection et autres causes de faveur (=témoigner en toute objectivité) et se présenter devant nous pour déposer aux fins(= à la suite de) d’assignation (à) lui donnée le 18 du mois par HAMON, sergent dudit siège (de Concarneau) à la requête dudit sieur procureur du roi, demandeur et accusateur conter le dit Louis LE ROUX défendeur et accusé de la dite assignation à nous apparue et (à) lui rendue.

A dit, en plus, en sa langue bretonne par l’interprète, connaître le dit Sieur procureur du Roi et ledit Louis LE ROUX défendeur, accusé et ne leur être point parent ni allié, tenu ni obligé, débiteur ni créancier, serviteur ni domestique ni de… des parties

Enquis sur les faits de la plainte présentée par le sieur procureur du Roi du 11 de ce mois dont lecture lui a été faite en sa langue bretonne par l’interprète de mot à autre en sa langue bretonne par notre interprète.

Dépose en sa langue bretonne suivant le rapport de notre interprète en français :

Que le premier juillet (du) présent mois Bertrand FICHE le requit d’aller chez lui à Triouzel pour y passer la nuit et veiller autour de ses maisons pour prévenir l’incendie qu’il craignait et qu’il y fut en conséquence

et rendu il vit une trique fourchue en l’un de ses bouts entrelacée de pailles avec un tison de feu brûlé en l’un de ses bouts dans le milieu de ladite paille, debout à (=contre) la fenêtre du couchant de la maison dudit FICHE couverte en pailles laquelle trique avait ses branches fourchues appuyée à la croisée en pierre de ladite fenêtre qui n’était éloignée que de trois pieds et demi ou environ de la couverture en paille de ladite maison à prendre du bout brûlé du tison étant dans la paille entrelacée dans la fourche de ladite trique et l’avoir vu jusqu’au 17 du mois sans savoir par qui elle y avait été mise ni à quel dessin

qu’il vit pareillement les débris d’une charrette ferrée qui avait été brûlés dans un chemin de l’entrée de la cour dudit FICHE proche le(=du) four à la distance de 30 pas ou environ des maisons et au quart couverts en paille appartenant au dit FICHE et ne savoir pareillement qui avait mis le feu dans la dite charrette

mais qu’étant à veiller autour des maisons dudit FICHE il vit à brun (= sur le commencement) de nuit le nommé Louis LE ROUX passer par la cour dudit FICHE pour aller chez lui au même village, lequel dit le ROUX, en passant, dit franchement et distinctement « Dormez-vous ?, si vous dormez éveillez vous, je vous ai donné deux leçons pour prendre garde à vous, j’ai déjà brûlé et je brûlerai encore."
Et puis le dit LE ROUX continua sa route chez lui en sifflant par différentes reprises avec un sifflet qu’il avait en mains et rendu (=arrivé) dans sa cour, le déposant qui l’avait suivi se cacha derrière un fossé et l’entendit appeler Marie LE FOURNIER femme de Bertrand FICHE et dire hautement et distinctement et à pleine tête
« qu’elle était une putain de Paris, une putain de Bannalec, ton champ de seigle acheté sera la cause de ton malheur ; tu as voué une génisse à Sainte Barbe pour qu’elle te préserve du feu et quand tu y vouerais tous les bestiaux ce sera toujours la même chose. »

Telle est la déposition de laquelle (à) lui faire en sa langue bretonne par l’interprète il a dit par ledit interprète quelle est véritable, y persister ni vouloir changer, augmenter ni diminuer.

Et a déclarer ne savoir signer de ce interpeller et ayant requis taxe lui avons alloué 15 sols et à l’interprète signé avec nous

Signés : Du LAUTRENS de la BARRE, JANNOU


Vol de nuit et "fausse monnaie"par Pierre GOUEDAL

Date

:

7/9/1777

Crime

:

Vol de nuit et fausse monnaie

Description : La veille de l'interpellation de Pierre GOUEDAL, Francois Prigent aubergiste au bourg de Scaer a accueilli l'accusé dans son auberge. Celui ci s'est enfui dans la nuit en emportant plusieurs effets. L'aubergiste l'a poursuivi jusqu'à Carhaix et l'a retrouvé dans l'auberge des 3 pigeons rue des Carmes. En tentant d'interpeller le voleur il a déclenché l'intervention de la maréchaussée qui a interpellé le voleur. Ce dernier est accusé par ailleurs d'avoir vendu de faux rollets de 1 et 2 liards fabriqués avec des lames de plombs remplies d'argile.


Nom Prénom Role Parenté, profession, age Village Paroisse
gouédal pierre accusé    
prigeant francois   aubergiste bourg scaer
barbier de saint georges jacques   exempt, arrete l'accusé à l'auberge des 3 pigeons   carhaix saint tremeur
colombe jérome louis   cavalier de la maréchaussée de rennes en résidence à Carhaix, arrete l'accusé à l'auberge des 3 pigeons   carhaix saint tremeur



Extrait : Procès verbal de la capture de Pierre Gouédal : un aubergiste teigneux (Scaer - Carhaix : 37 km par la route aujourd'hui)

L'an mille sept cent soixante dix sept après midi, nous écuyer Jacques Barbier des Georges, exempt, et Jérome Louis Colombe cavalier de la Maréchaussée du Département de Rennes à la résidence de Carhaix, y demeurant ensemble rue Pavée, paroisse de Saint Tremeur, rapportons



qu'environ les deux heures de relevé que moi, Colombe, passant dans la rue des Carmes, et arrivé à l'auberge ou pend pour enseigne les trois Pigeons avons vu dans ladite auberge deux personnes à nous inconnus se cotter (se battre n.d.t.) et plusieurs autres à nous connus entre autres le sieur Baniate marchand, la nommée Huon et son domestique tous habitants dudit Carhaix, qui criaient "c'est un voleur". (C'est) pourquoi nous serions rentré dans la dite auberge ou étant, nous avons demandé à la dite femme Huon tenant la dite auberge, lequel des deux particuliers, à nous inconnus, était le voleur, à quoi l'un d'eux nous aurait dit se nommer Francois Prigean, aubergiste demeurant au bourg de Scaer,

que le particulier qu'il arrêtait , qui lui était aussi inconnu qu'à nous, avait logé chez lui, hier 7 dudit mois, qu'il lui avait donné à souper et coucher, que dans la nuit dudit jour, au huit du dit mois, avait passé par la fenêtre apres lui avoir volé plusieurs effets et que l'ayant poursuivi depuis Scaer jusqu'à Carhaix ou il l'avait joint dans ladite auberge et trouvé saisi des dits effets, qu'il nous fait voir ...