Cahier de Doléances de Tourc'h




Rappel du processus de désignation des députés :

Les représentants de la paroisse rédigent le cahier de doléances et désignent des représentants. Ceux ci se réunissent avec les autres représentants au siège de la sénéchaussée et choisissent parmi eux des représentants à envoyer à la réunion d'arrondissement. Les représentants des différentes sénéchaussées de l'arrondissement désignent les députés envoyés aux Etats Généraux.

Vous trouverez ci dessous :




Cahier des doléances, plaintes et remontrances du général de la paroisse de Tourch, portant aussi leurs voeux et souhaits, qui sera présenté à la délibération et signé et paraphé ne mutetur au bas de chaque page.

Suit les voeux et souhaits dudit général

Tels sont les voeux et doléances du général de la paroisse de Tourch. Fait et arrêté ce jour dimanche 5 avril 1789.

Ainsi signé

J. Gourmelen, L. Le Bourhis, Yves Kerdanet
François Kerdanet, Guy Le Bourchis
Jean Pierre Quéré
Joseph Pierre Gourmelen
Le Grain, p(rocureu)r, sub(stitu)t de M(onsieur) le p(rocureu)r fiscal, sans approbation des articles qui attaquent la propriété
J. Le Roy, greffier

Réunion des paroisses de la sénéchaussée, désignation des députés de l'arrondissement

La sénéchaussée de Concarneau n'était guère étendue, avec ses 23 paroisses et trêves. Leurs habitants disposèrent de près d'une semaine de plus que prévu pour tenir leurs réunions, le sénéchal, Louis du Laurens de La Barre, ayant fixé la réunion générale au mardi 7 avril.

Ce jour-là, les 63 députés se réunirent à Concarneau, y adoptèrent un cahier de sénéchaussée et désignèrent leurs 4 représentants à l'assemblée d'arrondissement : Yves-François Le Beau, procureur du roi au siège de Concarneau; Hilaire-Pierre Des-courbes, sieur de Kervignac, avocat à Pont-Aven, paroisse de Nizon; Jean-Marie Aumont, entrepreneur, de Pont-Aven, paroisse de Nizon; Jean Cotten, cultivateur, de Lanriec.

Ces 4 électeurs se réunirent le 21 avril avec les 16 représentants de la sénéchaus-sée de Quimper. Pour tenter d'éviter les effets prévisibles de cette disproportion, l'as-semblée de Concarneau avait demandé que l'un des trois députés chargés de repré-senter l'arrondissement aux Etats généraux soit choisi dans la sénéchaussée de Con-carneau.

Voeu pieux, car, quand il s'agit d'élire les députés pour Versailles, le 22 avril, l'assemblée désigna trois Quimpérois : Augustin-Bernard-François Le Goazre de Kervélégan, sénéchal de Quimper, François-Jérôme Le Déan, négociant, et Joseph-Jean-Marie Le Guillou de Kerincuff, avocat. Les Concarnois eurent comme seule consolation de voir choisir dans leur circonscription le premier suppléant, le négociant Christophe-Louis Morineau, le second mandat de suppléant étant confié à Armand-Louis Tréhot de Clermont, juge, de Pont-Croix.

Les doléances de la sénéchaussée de Concarneau. largement noyées dans le cahier commun aux deux sénéchaussées, allaient donc être portées aux Etats généraux par des bourgeois de robe et d'affaires de la sénéchaussée de Quimper.