Extrait : Cambry à SCAER

   Présentation
Il s'agit d'un des rares témoignages détaillé sur la région à une période relativement ancienne. Jacques Cambry, lorientais de naissance, est désigné en 1794, commissaire des Sciences et des Arts. A ce titre, il effectue en en 1794-1795, un voyage dans le Finistère, afin de visiter les dépôts de biens confisqués à la noblesse et aux couvents. Au cours de ce voyage, Jacques Cambry prend de nombreuses notes qui aboutissent, en 1799, à la parution de cet ouvrage.
   Cambry à Scaer
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Il me reste à faire connaître la commune de Scaër, dont le nom est assurément peu fait pour la musique, ou pour la poésie.

En s’y rendant, de Quimperlé par Kimer (Quimerch ?), on traverse le riche pays qui dépend de Balanec (Bannalec). Cette route est difficile et fatigante, elle est quelquefois dangereuse ; on passe sur des ponts sans garde-fou, ou la chute des eaux effraie vos chevaux, leurs pieds glissent ailleurs, sur des tables de pierres, polies par temps et les pluies. Les fermes qu’on traverse, en approchant, sont nues , et presque abandonnées.

Scaër est à cinq lieux de Quimperlé : ce bourg considérable est traversé par un chemin assez beau ; il raccourcit de dix lieues (Une lieu = environ 4,5km))la distance de Brest à Paris, mais le défaut des postes fait qu’il n’est fréquenté que par quelques rouliers, des gens à pied, ou des hommes, qui voyagent avec leurs propres chevaux.

Avant qu’on eut détaché quelques portions de son terrain, pour les joindre à celui de Balanec, il avait environ douze lieues de circonférence. Le dixième de cette étendue est passablement cultivée. Le reste n’offre que des landes, qui cependant par leur vigueur démontrent que la terre est susceptible de culture ; le pays en général est mal peuplé ; des échanges répétés de grains, de bestiaux et de denrées de toute espèce, eau de vie, vins, etc.. font subsister les habitants ; ils parcourent sans cesse les foires de Châteauneuf, du Faou, de Coray, du Faouët. Dans la commune de Scaër, peuplée de cinq cent hommes, on n’en compte que trois qui labourent la terre : le reste agiote, commerce, est ouvrier, fait des sabots dans les forêts voisines ; il y a vingt quatre auberges dans ce bourg.

Deux forêts considérables couvrent une partie du canton de Scaër. Celle de Coatloch, rendez-vous de chasse de la duchesse Anne, où l’on voit les débris d’un antique château, a six cents arpents d’étendue (environ 200 hectares). Elle est en coupe réglée depuis cent ans ; elle fournit des bois d’une grande beauté ; chênes, hêtres, bouleaux ; de la bourdaine en remplit tous les vides. C’est la qu’il fallait ordonner aux salpêtriers du Finistère de faire du salin, sans employer les landes, les genêts, les ronces de pays dépouillés, qui manquent de chauffages. On a quatorze coupes de cinq arpents à faire encore dans cette superbe forêt ; mais les charrois y sont d’une telle difficulté que j’ai vu des bois équarris, perdus dans les broussailles, abandonnés par leur propriétaires. Cette forêt était entourée d’un mur épais, dont on voit encore les ruines.

La forêt de Cascadec, exploitée depuis très longtemps couvre environ sept cents arpents de terre : ses renaissances, ses hêtres et chênes sont de la plus belle espérance ; on pourra, dans quatre vingt ans y faire de nouvelles coupes.

Ce canton produit du seigle, des avoines ; le blé noir y réussit rarement ; on n’y sème point de froment. Si les eaux des vallons étaient mieux dirigées, les gelées n’attaqueraient pas les jeunes grains, et l’on aurait de meilleurs foins. Il faut monter au clocher de Scaër pour jouir d’une des vues les plus étendues de la Bretagne. Les terres qu l’entourent s’élèvent en amphithéâtre, et forment une chaîne de montagnes, couvertes de bois : l’horizon se termine au Nord par les montagnes Noires ; la montagne de Sainte Barbe, à l’Est, se confond avec les nuages, plus par sa distance que par son élévation.

Les autres points de vue sont moins étendus, mais toujours riches de verdure. La forêt de Cascadec est dans le Sud Est, celle de Coatloch au Sud Ouest.

De là on aperçoit l’état déplorable des rues de Scaër ; une eau fétide, infecte et verte se putréfie dans de sales rigoles. Dans le cœur de l’été même, une boue épaisse empêche de les traverser. L’hiver, ce bourg considérable, offre l’aspect d’un marais impraticable.

Presque toutes les maisons de Scaër sont couvertes de paille, incommodes et mal fabriquées, avec les plus riches matériaux, les pierres les plus belles.

On trouve de quatre espèces dans les carrières des environs ; le granit à gros grain, micacé, friable, sur la côte. Une espèce de schiste feuilleté, qui se travaille avec la plus grande facilité dans la carrière et durcit l’air en fort peu de temps : la maison de la citoyenne veuve GUEGUIN est bâtie d’assises alternatives de cette pierre noirâtre, et d’une pierre de granit gris, à petit grain, qu’on trouve à Saint Michel, à moins d’une demi lieu du bourg. La quatrième pierre, assez commune, est un quartz cristallisé, du terrain de Kerambars et de Saint Jean, à trois quart de lieux de Scaër. On a découvert dans un terrain appartenant aux héritiers KERANQUER, des cristaux hexagones, de quatre pouces de long, sur dix huit de largeur.

La merveille de Scaër est la fontaine de Sainte Candide. Elle n’est éloignée de la commune que d’environ quatre cents pas géométriques : elle coule sur un fonds de schistes, se divise en deux branches : une d’elle arrose des prairies, et va se perdre dans l’Isole ; l’autre, dirigée par un conduit de quatre pieds de largeur, sur quatre à cinq pieds de profondeur, passe à côté du cimetière, remplit une cuve de granit, de quatre pieds quatre pouces de large, sur vingt et un pouces et demi de profondeurs, se rend sur les derrières du grand chemin et se perd aussi dans l’Isole.

Cette fontaine a soixante pieds de longueur, seize pieds de large et sept de profondeur : en hiver, en été elle conserve la même quantité d’eau, on l’écoule facilement ; alors une cinquantaine de sources sortent en bouillonnant du fonds schisteux , jaillissent à trois ou quatre pouces, et remplissent en vingt quatre heures, et ce bassin et ses canaux. Rien de limpide comme cette eau délicieuse ; mais les terres qui s’éboulent , les feuillages qui s’y corrompent en souillent la pureté : il est indispensable de faire couvrir et le canal et la fontaine.

Dans la commune, vous supposez qu’on réunit cette eau dans un vaste bassin , qu’on le dirige, pour obtenir un lavoir, un abreuvoir, que chaque particulier la guide dans son jardin, dans la cuisine, non : elle se rend dans la cuve de granit de quatre pieds dont je viens de parler. Elle est à fleur de terre, les animaux s’y désaltèrent, des femmes y lavent ; c’est la seule fontaine de Scaër. Les Romains eussent fait faire un aqueduc de soixante milles, pour se procurer cette eau si négligée. Sainte Candide en fit jaillir les sources : elle guérit la fièvre, le mal aux yeux, dénoue les enfants ; une maladie de langueur, nommée « barat », résultat d’un sort jeté, qui conduit infailliblement à la mort, ne peut être détruite que par elle ; il n’est pas d’enfant qu’on ne trempe dans la fontaine Sainte Candide, quelques jours après sa naissance, il vivra s’il étend les pieds, il meurt dans peu s’il les retire.

Je vis, à la porte de l’église de Scaër, une assez jolie femme, dans une attitude d’humilité ; elle attendait, après ses couches, la purification, la bénédiction du curé. Les femmes ne peuvent pénétrer dans l’église sans cette cérémonie, qui les purge de la souillure qu’elles contractent en mettant au monde un enfant.

On a trouvé des perles dans les moules de rivières, aux environs de Scaër. L’abbé Floid, curé de la paroisse, en a fait parvenir à Paris de la grosseur d’une petite aveline.

A Coadry près de Scaër, on ramasse une grande quantité de ces pierres, nommées pierres de Croix, par les naturalistes,. Les pauvres les donnent, les vendent aux pèlerins, étrangers ; il n’est peu de ménages ou l’on ne conserve comme préservatifs, comme talisman contre les naufrages et les chiens enragés : on la croit propre à guérir des maux d’yeux ; des religieuses en faisaient des sachets, qu’on suspendait au col, qu’on portait dans sa poche.

Cette pierre est encore commune dans le territoire de Coray. De L’Isle la rapporte aux genres de cristaux micacés ; elle ne doit, suivant lui, cette forme plus ou moins régulière, qu’à la réunion de deux prismes hexagones tronqués qui se joignent tantôt à angles droits, tantôt en sautoir ou en croix de Saint André. Le président de Robien, dans une dissertation sur ces pierres, les regarde comme des pyrites pierreuses, dont les parties sulfureuses, salines, vitrioliques et métalliques s’étant évaporées, dissoutes, ont été entraînées par les lotions continuelles des pluies, des rosées, etc.. et n’ont laissé que la partie pierreuse et micacée dont elles sont encore revêtues. Me Constedt les place dans le genre des basaltes.

On allume deux cierges à Scaër, au moment du mariage ; on en place un devant le mari, l’autre devant la femme ; la lumière la moins brillante indique celui des deux qui doit mourir le premier. L’eau et le feu comme les anciens, jouent un grand rôle dans la Bretagne, comme cents faits nous en ont convaincu jusqu’à présent. Du côté de Guingamp, quand on ne peut trouver le corps d’un noyé, on met un cierge allumé sur un pain qu’on abandonne au cours de l’eau, on trouve le cadavre dans l’endroit ou le pain s’arrête.

Il n’y a pas longtemps qu’à Scaër on promenait dans une charrette, entraînée par des hommes, le mari qui s’était laissé battre par sa femme.

On est ici dans l’usage, comme dans quelques endroits du district, de mettre aux arbres , le jour de Noël, une ceinture de paille, pour les préserver de la gelée. C’est peut-être un reste de l’usage ancien des gaulois, qui garnissaient ainsi leurs arbres fruitiers, pour les mettre à l’abri des glaces d’hiver : fait rapporté par l’empereur Julien.

Dans ce pays la première nuit de noces est à Dieu ; la seconde à la vierge ; la troisième au patron du mari ; celui ci n’approche sa femme que dans la quatrième nuit.

Dans le canton de Kernevet ….

J’ai vu les courses de chevaux qui s’exécutent aux mariages de Scaër ; il s’agit le premier, d’enlever un ruban placé près de l’auberge ou se fait le repas de noces… Les accidents sont fréquents dans ces courses. Scaër, reculé dans les terres , d’un abord difficile, a conservé beaucoup des formes et des usages du temps le plus ancien. Des poètes, des discoureurs y demandent les filles en mariage. J’ai retardé jusqu’à présent à vous donner quelques notes sur cet objet.

Un troubadour se transporte chez la fille qu’il demande en mariage pour son ami ; il n’est reçu d’abord qu’à la porte . Un autre troubadour, protecteur de la fille, est sous les armes : la dispute commence en vers de tradition, fort souvent impromptus, dont je peux vous donner quelques exemples.

«L’étranger fait un compliment à tous les individus renfermés chez la fille qu’il demande en mariage ; il implore pour eux les faveurs du Ciel, des jours de rose et les délices d’une autre vie, il salue les prêtres souverains sur la terre ; les gentilshommes qui, de leur épée protègent la Croix, la Couronne et le Pauvre. Il finit cette exorde par s’excuser de ses faibles talents sur son séjour, loin des grandes écoles, des villes et des gens éclairés.

Le Disputeur de la maison lui dit en vers :

« Votre salut nous plait, il charme les vieillards et les jeunes gens. Il est bien malheureux que ce que vous cherchez ne se trouve plus dans ces lieux ; le vase de parfums n’est plus ; nous n’avons que des pots de terre à vous offrir : une inspiration du ciel nous a ravi ce que nous chérissions avec idolâtrie ; cet ange a fait serment d’abandonner le monde et de consacrer à son Dieu dans la solitude du cloître, et son bonheur et sa virginité ; elle renonce à l’homme perfide, inconstant et traître : l’ingratitude habite sur la terre ; on n’y recueille que des pleurs.

Adieu Soyez heureux et dans ce monde et dans l’éternité. »

Le Demandeur :

‘Quand nos chiens à la chasse ont perdu les premières voies, mauvais chasseur qui se retire. Je reviens à la charge, et vous demande avec instance l’objet d’un amour éternel … celui qui la recherche n’est pas fait pour qu’on le refuse. Il meut la terre avec facilité, retourne en un seul jour plus de sillons que trois de ses confrères ; nul ne lui résiste à la lutte ; le cerf n’a pas plus de légèreté : quand la charrette se renverse en chemin mal aplani, il sait tout seul la retenir ; il a chassé le malfaiteur qui menaçait d’attaquer son village, et son bâton a su briser, a fait voler au loin leurs armes de fer et d’acier.

Le Disputeur :

« Celle que vous demandez n’avait pas moins e mérite que lui. Quelle toile fine et légère, qu’elle étoffe forte et solide elle fait sortir du métier ! Si vous voyez avec quelle souplesse elle porte à la ville, sans accident, le lait qu’elle même a tiré ! jamais jeune homme du village ne se flatta d’avoir obtenu d’elle un seul regard, et quand dans la danse est commencée, elle tient d’une main sa mère, de l’autre son amie, et jamais un garçon qui pourrait la tromper. J’en suis fâché mais celle que vous demandez n’est plus ici, cherchez ailleurs. »

Le Demandeur :

« Pourquoi, quand je vous indiquais la neuvième heure du matin de ce jour, quand je vous fis sentir le motif de ma visite, m’avez vous laissé quelque espérance ? Vous me trompez : celle que je cherche n’est pas sortie de la maison : tout le village l’aurait sue, l’eut retenue .. L’if est fait pour les cimetières, les lieux écartés, mais un beau lys est fait pour les jardins : ne me chargez point de paroles de désespoir, conduisez par la main celle que je désire. La table va se préparer, et nous les assoirons à côté l’un de l’autre, en présence de leurs parents. »

Le Disputeur :

« Je cède à vives instances, à votre persévérance ; je vais vous présenter ce que nous avons dans la maison, et vous verrez si celle que vous demandez est ici. En attendant , grand père, et vous tous , levez vous et voyez si celui qui parle est connu pour un honnête homme. » Après une déclaration des vieillards, le disputeur disparaît un moment ; il amène une vieille et la présente. « Est ce cette rose que vous cherchez ? »

Le Demandeur :

« A la figure respectable, à la physionomie calme, tranquille et gaie de cette femme, je juge qu’elle a bien rempli sa tâche dans ce monde, et que son mari, ses enfants, que tout ce qui vivait à côté d’elle était heureux, mais elle a terminé ce que l’autre doit commencer ; ce n’est pas elle que je veux »

Le Disputeur va lui chercher une jeune veuve

Le Demandeur :

« On ne peut être plus jolie, cette figure de santé, ce port droit, cette démarche aisée, m’annoncent une vierge aimable, mais en l’examinant avec attention .. ce doigt usé de frottement me fait connaître que for souvent elle a cherché dans un bassin de terre la bouillie qu’elle donnait à ses enfants. »

Le Disputeur lui conduit un enfant de dix ans

Le Demandeur :

« Voici ce qu’était, il y a huit ans, celle que je désire : un jour ce bel enfant fera le bonheur d’un époux, mais elle doit rester encore longtemps sur l’espalier l’autre n’attend qu’une corbeille pour être transportée sur la table du festin nuptial. »

Le Disputeur :

« Vous triomphez, rien ne vous trouble. Je reconnais votre constance et votre fermeté ; voilà ce que vous cherchez, parée de toile de Hollande, d’écarlate et de rubans d’or et d’argent. Allez chercher celui qui l’aime, et nous les placerons tous deux à table, au bout du banc. Puissent ils être heureux ensemble, et mériter la bénédiction du prêtre et de leurs parents ! Allez, la promptitude de votre retour nous prouvera l’amitié que vous nous avez annoncée.

Touchez là mon ami ; je prendrai place à vos côtés, et le cidre, et le vin nous rappellerons des chansons anciennes. »

Dans quelques autres morceaux de cette nature, on peut retrouver l’origine de caractères, mis depuis sur la scènes de ces jeux villageois qui précédèrent la comédie.

………….

Barbe DERRIEN, femme aveugle, de quarante ans, qui de Scaër qu’elle habite, se fait conduire aux foires du voisinage, pour y chanter de vieilles chansons, me chanta celle dont je vais vous donner le sens en présence des principaux membres de la municipalité, chez le citoyen KERANSQUER. La scène eut lieu, dit on, dans un moulin qu’on montre près de Scaër.

Un meunier, las de sa femme, aimable et jeune cependant, s’adresse à sa servante, et lui dit : « Marguerite, veux tu gagner cinq cents écus et dix pistoles d’or ? Reçois moi cette nuit près de toi dans ton lit »

Marguerite : « une simple cloison nous sépare de votre femme »

Le Meunier « Je te promets de ne pas dire un mot »

La proposition est acceptée. Marguerite va trouver sa maîtresse, et lui dit

« Vous êtes souvent sans argent, voulez vous gagner cinq cent écus et dix pistoles d’or ? Couchez cette nuit dans mon lit. »

Elle lui conte alors la proposition de son traître d’époux, et lui prescrit le silence qu’on s’était promis de garder.

Transports du bon meunier, qui trouve tous nouveaux les charmes de sa femme, et las, quelques moments, avant le jour, se lève, et trouve son garçon, jeune homme fort et vigoureux, qu’il aimait, et dont il était le parrain.

L’avarice succède à l’amour. Le meunier trouve cher le plaisir qu’il a pris, et comme il était fort bonhomme, il veut que son filleul passe sur le marché . Celui-ci se rend au plus vite dans le lit ou Marguerite était censée couchée.; il étonne la ménagère par sa fougue et par son ardeur. Un mot découvre le mystère, et la meunière, en souriant, lu dit : « tais toi mon cher Jeannot, tais toi. Ce matin, je vais à la foire du Faouet, je te promets un bon chapeau, car c’est à toi de le porter. J’achète un bonnet pour notre homme, du plus beau jaune de Dogan (cornard) ; Marguerite sera vêtue d’un habit neuf et violet ; parmi nous elle seule est sage. »

Des étrangers logeaient dans le moulin : ils demandèrent à l’hôtesse la cause du grand mouvement, du bruit qui les a troublés de si bonne heure ?

Seigneur, répondit la meunière, mon mari réveillait Jeannot, son bon valet, pour qu’il vint bluter la farine.



Je me suis écarté de Scaër et j’y reviens pour indiquer quels sont les travaux nécessaires dans cette commune ;

On désire :

  1. L’achèvement d’une route qui conduirait à Quimperlé ; elle n’est faite que jusqu’à Banallec ; il faudrait conduire jusqu’ à Scaër
  2. L’élévation d’une fontaine publique et les fonds nécessaires pour couvrir le canal qui porte dans Scaër les eaux de Sainte Candide
  3. L’ordre de faire paver la ville
  4. Une demi-brigade de gendarmerie
  5. Le rétablissement du pont, qui ne permet plus à la moitié de la commune de communiquer avec l’autre pendant six grands mois de l’année.
  6. La réparation des chemins qui conduisent aux forêts de Coatloch et de Cascadec ; de celui qui mène à Château Neuf
  7. La reconstruction du Pont de Penvern
  8. La mise en état de la halle et de la prison
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